Cryptoactifs, comptes cloud, plateformes de trading, blogs monétisés… Le patrimoine numérique de vos clients ne cesse de s’élargir. Longtemps considéré comme marginal ou « hors périmètre », il est désormais au cœur de nombreuses questions d’organisation successorale, de traçabilité ou de cybersécurité. En 2025, ignorer cette composante revient à passer à côté d’un enjeu à la fois juridique, fiscal, opérationnel, mais également émotionnel.
Lorsqu’on parle de patrimoine numérique, l’attention se porte souvent sur les cryptoactifs ou les portefeuilles digitaux. Mais en réalité, ce champ s’étend à une multitude d’éléments disséminés dans les usages professionnels et personnels de vos clients.
On y retrouve notamment :
Ce patrimoine numérique est souvent non structuré et très peu documenté. En cas d’incapacité ou de décès, ce flou devient un risque : données inaccessibles, revenus bloqués, contenu supprimé voire conflits entre héritiers.
Dans les entretiens classiques, ces éléments sont rarement mentionnés spontanément. Pourtant, leur présence est importante. Un dirigeant indépendant aura, en moyenne, entre 10 et 15 accès numériques critiques liés à son activité (hébergeur, comptabilité, CRM, CMS, contrats digitaux…). Un actif dans la tech ou le marketing pourra cumuler plusieurs sources de revenus issus de plateformes digitales.
Le non-recensement de ces éléments crée une zone de vulnérabilité patrimoniale. Et vous prive d’un levier de sécurisation et de conseil différenciant.
Chez les 35-55 ans, cette accumulation d’actifs numériques se fait de manière progressive et non formalisée. À titre d’exemple :
Ces éléments ne figurent dans aucun bilan patrimonial. Ils sont absents des clauses bénéficiaires et rarement intégrés aux projections successorales.
Pourtant, ils représentent :
Les lignes réglementaires bougent. L’ACPR et l’AMF soulignent la nécessité d’intégrer les actifs digitaux à l’analyse patrimoniale globale. Conformément aux principes MiFID II, un CGP ne peut plus ignorer les éléments qui constituent une part significative du patrimoine d’un client, même s’ils sont d’apparence immatérielle ou non traditionnels.
La jurisprudence elle-même évolue. Des décisions de justice ont récemment reconnu que l’omission d’actifs numériques dans une stratégie successorale ou dans un audit patrimonial constituait un manquement au devoir de conseil.
Ne pas aborder la question du patrimoine numérique aujourd’hui, c’est :
Beaucoup de clients surestiment la facilité d’accès à leurs actifs numériques. Ils pensent « mes proches sauront quoi faire ». Or, sans inventaire clair ni délégation légale d’accès, l’ensemble de ces données devient inaccessible. Dans certains cas, les plateformes elles-mêmes refusent l’accès aux héritiers sans procédure judiciaire.
La responsabilité de l’alerte revient donc au CGP. Intégrer une clause de gestion d’héritage numérique, recommander un inventaire, poser les bonnes questions en amont : voilà ce qui renforce votre légitimité.
Au-delà des aspects techniques, le patrimoine numérique touche à l’intime. Il englobe des messages, des publications, des albums photos, des échanges personnels… autant d’éléments que les proches ne savent pas toujours comment traiter.
Un décès peut laisser en ligne un profil actif, des contenus programmés, des messages automatiques, des abonnements payants. Ou encore, dans le cas d’un entrepreneur, des données clients sensibles non purgées exposant la structure à un risque RGPD.
En accompagnant cette dimension avec méthode et tact, vous vous positionnez en véritable tiers de confiance. C’est aussi une manière concrète de renforcer la relation sur le long terme avec les héritiers, souvent futurs clients de votre cabinet.
La première étape est méthodologique : faire évoluer votre grille de lecture. Aujourd’hui, un patrimoine ne se limite plus aux actifs immobiliers, financiers ou professionnels. Il inclut aussi :
Votre trame KYC doit intégrer ces zones. Non pas sous forme de simple checklist mais comme une logique d’écoute et de sécurisation. Certains outils du HUB Patrimoine, comme BeCLM ou Upsys, vous permettent d’ajouter facilement des champs sur-mesure dans les formulaires digitaux, de collecter des pièces jointes (captures d’accès, documents liés à des contrats digitaux) ou de paramétrer des alertes en cas d’oubli.
Résultat : vous rendez visibles des zones d’ombre sans alourdir le parcours client.
Au-delà du bilan patrimonial classique, le conseil doit inclure une réflexion sur la continuité numérique. Vous pouvez proposer à vos clients :
Les outils comme LaBienveillanceFinancière, intégré à HUB Patrimoine, vous permettent d’aller plus loin. Vous pouvez modéliser un scénario de transmission qui inclut des revenus issus du digital (YouTube, royalties, droits d’auteur en ligne), de chiffrer leur traitement fiscal et d’envisager les choix de gestion (maintien, cession, extinction). Le tout, dans une projection lisible, documentée et conforme.
En 2025, de nombreux CGP structurent désormais leur approche autour de trois axes :
HUB Patrimoine vous permet de centraliser cette démarche. Vous pouvez dans un même environnement :
Vous ne sécurisez pas seulement le client : vous sécurisez aussi votre cabinet.
Dans un environnement où les identifiants, contrats en ligne, documents professionnels et données client circulent au format digital, l’archivage devient une brique essentielle.
Il ne s’agit plus seulement de stocker des pièces : il faut garantir la conservation, l’intégrité, l’accessibilité et, dans certains cas, la transmissibilité des éléments sensibles.
Les solutions proposées au sein du HUB Patrimoine permettent aux CGP de :
Un patrimoine numérique non archivé est un patrimoine invisible. Vous permettez à votre client de garder la maîtrise sur des actifs souvent volatils et dispersés.
La 6e directive AML élargit les obligations déclaratives aux actifs numériques. MiFID II renforce son exigence sur la cohérence des allocations face au profil de risque, y compris pour les cryptoactifs. Ces évolutions ont un impact direct sur votre responsabilité.
BeCLM, intégré au HUB Patrimoine, permet de :
En cas de contrôle, vous démontrez non seulement que vous avez posé la question mais aussi que vous avez encadré la réponse.
Pour un client qui génère des revenus en ligne ou détient des actifs numériques, les projections doivent inclure des variables.
Les briques de simulation du HUB Patrimoine permettent par exemple :
Vous ne vous contentez plus d’analyser un patrimoine : vous structurez la stratégie numérique associée. Et vous rendez visible ce qui, pour la plupart des clients, reste encore flou.
Les CGP qui abordent la question du patrimoine numérique avec méthode, outils et sensibilité prennent une longueur d’avance. Ce positionnement renforce la valeur perçue de votre accompagnement. Vous ne vous contentez pas de conseiller, vous révélez, structurez et sécurisez des zones entières de vulnérabilité client encore peu couvertes.
En intégrant cette dimension dans vos entretiens, vos trames KYC et vos simulations, vous :
Dans un marché où la fluidité des outils, la traçabilité des choix et la conformité des parcours deviennent des standards attendus, la prise en compte du patrimoine numérique n’est plus un plus. C’est un indicateur de maturité métier.
C’est aussi un puissant levier de différenciation : peu de cabinets structurent aujourd’hui cette approche. Vous pouvez en faire un marqueur de votre exigence, de votre expertise et de votre capacité à traiter les situations complexes avec rigueur et pédagogie.
En conclusion, le patrimoine numérique s’impose comme une composante à part entière de l’analyse patrimoniale avec ses risques, ses opportunités, ses implications émotionnelles et ses exigences réglementaires.
En tant que CGP, vous avez un rôle structurant à jouer : pour clarifier, sécuriser, transmettre, accompagner. HUB Patrimoine et ses partenaires vous permettent d’intégrer cette dimension dans vos outils, vos pratiques et vos parcours clients.