Open Finance : ce que FIDA va changer dans vos outils
L’année 2025 marque un tournant pour les professionnels du patrimoine. Après l’Open Banking, place à l’Open Finance. L’entrée en vigueur progressive du cadre FIDA (Financial Data Access), porté par l’Union européenne, redéfinit l’accès aux données financières. Pour les CGP, c’est bien plus qu’un changement réglementaire : c’est une opportunité stratégique de réinventer leur chaîne d’outillage.
FIDA : un nouveau socle pour l’Open Finance en Europe
Ce que dit le règlement
Le règlement FIDA (Financial Data Access) s’inscrit dans le sillage du RGPD et de la DSP2. Il crée un cadre juridique structurant pour le partage sécurisé des données financières entre institutions et prestataires tiers, avec le consentement explicite du client. Le champ couvert va bien au-delà des comptes bancaires. Sont désormais concernés :
- Les produits d’épargne (assurance vie, livrets, compte-titres…),
- Les crédits (immobilier, conso, professionnel),
- Les contrats de prévoyance, santé, retraite,
- Les instruments financiers (portefeuilles, titres, etc.).
L’Open Finance devient une réalité opérationnelle.
Un calendrier concret pour les cabinets
Le texte FIDA a été adopté par la Commission européenne en 2023. Sa mise en application est opérationnelle depuis cette année avec des obligations progressives côté établissements financiers… mais aussi côté prestataires de services comme les CGP ou les agrégateurs.
Vous devez dès aujourd’hui évaluer votre niveau de préparation. Avez-vous une architecture logicielle compatible ? Vos outils intègrent-ils des connecteurs API ouverts ? Vos parcours clients permettent-ils un recueil de consentement conforme ?
Ce que l’Open Finance va changer pour votre quotidien
Des données plus riches, plus fiables… et en temps réel
Jusqu’ici, l’accès aux données patrimoniales des clients reposait sur l’auto-déclaration, l’échange de PDF ou des exports partiels. Désormais, grâce à l’Open Finance, vous pouvez récupérer :
- Le solde exact d’un contrat d’assurance vie,
- L’historique des mouvements sur un PEA,
- La ventilation d’un portefeuille,
- Les revenus d’un bien locatif (via l’agrégation bancaire),
- La date de souscription ou les frais associés à un contrat.
Prenons cet exemple : vous préparez un audit retraite pour un client de 48 ans, TNS avec 4 contrats assurance vie, 1 PEA, et 2 crédits. Grâce à l’Open Finance, vous récupérez en quelques secondes l’ensemble des données et générez en quelques minutes une projection consolidée et un plan d’arbitrage.
Moins de frictions, plus de conseil
Fini les ressaisies manuelles, les documents à scanner, les tableaux Excel bricolés.
L’Open Finance permet d’automatiser :
- Le pré-remplissage des informations client dans votre CRM,
- L’identification de points de friction (double allocation, frais élevés, contrat inactif…),
- La création de rapports de recommandation basés sur des données vérifiables et à jour.
Résultat : vous passez moins de temps à collecter l’information et plus de temps à produire du conseil à valeur ajoutée.
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Quels outils CGP pour tirer profit de l’Open Finance ?
Choisir des outils interopérables et compatibles API
L’Open Finance repose sur des API ouvertes et sécurisées. Vos outils doivent impérativement pouvoir dialoguer avec ces flux. HUB Patrimoine, par exemple, intègre nativement des connecteurs vers des partenaires interconnectés (Hokus pour l’assurance vie, Odonatech pour la finance comportementale, Coanda pour les profils de risque…).
Chaque donnée importée peut être synchronisée, tracée, historisée et réutilisée dans vos recommandations. Ce n’est pas juste de l’agrégation. C’est une base pour structurer vos livrables, votre devoir de conseil et votre pilotage client.
Structurer l’accès aux données clients avec consentement
L’Open Finance impose ainsi de nouveaux standards en matière de gestion du consentement. Chaque donnée collectée doit l’être avec l’accord clair du client. Les outils comme BeCLM (intégré au HUB) permettent de tracer chaque étape, du consentement à l’usage, jusqu’à la finalité et ceci dans la durée.
Pensez à mettre à jour dès maintenant vos parcours KYC pour intégrer une case de consentement FIDA, avec mention de l’usage et de la durée. Cette démarche vous évite toute non-conformité en 2026.
Comment structurer votre stratégie Open Finance pour 2026 ?
Prioriser les cas d’usage à fort impact
Vous n’avez pas besoin d’activer toutes les fonctionnalités dès demain. Commencez par les cas qui répondent à une problématique forte :
- Agrégation des contrats assurance vie pour gagner du temps en rendez-vous,
- Consolidation des portefeuilles pour améliorer l’analyse de performance,
- Récupération bancaire pour affiner les profils budgétaires et de retraite,
- Extraction automatisée de données pour nourrir vos rapports de simulation.
Avec Hokus, visualisez en temps réel les supports d’un contrat sans passer par le portail assureur. Vous gagnez 20 minutes sur chaque rendez-vous et multipliez par 150 clients. Ce sont des jours gagnés chaque mois.
Monter en compétence sur l’usage de la donnée
L’Open Finance ne sert à rien si la donnée collectée n’est pas bien utilisée. Investissez dans la formation de vos équipes sur :
- L’interprétation des données brutes,
- La traduction pédagogique pour le client,
- La valorisation du conseil via des rapports visuels, lisibles, actionnables.
Avec Upsys ou La Bienveillance Financière, vous pouvez intégrer des outils de projection visuelle, scénariser des hypothèses et justifier chaque recommandation sur des bases solides.
Open Finance : les points de vigilance pour les CGP
Sécurité : les flux API doivent être hébergés sur des serveurs conformes HDS/RGPD. Vérifiez bien vos fournisseurs.
Consentement : tracez tout. En cas de contrôle, vous devez pouvoir démontrer le « qui, quand, quoi, pourquoi ».
Interopérabilité : évitez les outils en silo. Privilégiez les solutions déjà interconnectées dans un écosystème fiable (HUB Patrimoine par exemple).
Lisibilité client : traduisez les données techniques en informations compréhensibles. Le rôle du CGP ne disparaît pas, il s’élève.
En somme, l’Open Finance, via le règlement FIDA, va transformer en profondeur les pratiques patrimoniales. Ce n’est pas une option, c’est un nouveau standard. Et les CGP qui sauront l’anticiper auront une longueur d’avance : plus de temps pour le conseil, plus de rigueur sur la conformité, plus de valeur dans la relation client.
FASST et HUB Patrimoine vous accompagnent dans cette mutation. En structurant un écosystème interopérable, modulaire, sécurisé et activable selon vos usages, nous faisons de l’Open Finance une opportunité concrète, pas une contrainte.
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